• 21.11.2020 17:30
Mezzo

Stream­ing from 22.11

En raison du contexte actuel et des mesures prises par les autorités pour endiguer le virus, le festival Solid·Ars va exister sous une autre forme. Ars Musica ne courbe pas l’échine, reste solidaire, et diffusera en ligne – gratuitement – une vingtaine de concerts à huis-clos.

Quatre instrumentistes d’aujourd’hui s’exilent dans un répertoire vocal ancestral issu du disque « Les voix du monde » (Mythique coffret discographique paru en 1996 chez Chant du monde, réunissant des artistes emblématiques tous pays).

Un chant de funérailles aux consonances de jeu d’enfant, Fernand Bordage menant ses bœufs aux labours dans le marais vendéen, deux femmes Inuits jouant un chant de gorge ponctué de rires, un chœur invoquant des esprits ou racontant un mythe fondateur, la dernière chamane Selk’nam de la Terra del Fuego égrainant ses litanies de roche…

Ces musiques, c’est un chemin dans l’imaginaire et la force musicale créée par les humains au fil de leur évolution. C’est une réintégration du temps moderne, qui file, défile sans ancrage et sans but, dans un temps large, humanisant et vital. C’est une danse avec le passé pour éclairer le présent et rejoindre ce qui n’appartient pas au temps fuyant, mais à l’existence. C’est un processus de travail basé sur l’oralité, par l’imitation d’un modèle vers sa traduction et son intégration dans une esthétique personnelle.

Sur scène cela devient une suite de pièces issues d'une sélection au sein du disque original Les voix du monde. L’écoute des morceaux sources est proposée au public de façon variée : parfois avant la version du groupe No Tongues, parfois pendant, ou par superpositions et augmentations. Des explications sont données au public afin de lui permettre de relier les versions du groupe au contexte des musiques originales, souvent porteur d’imaginaire et de poésie.

> Regardez le concert !

Trompette et objets :
Alan Regardin
Con­tre­basse et objets :
Ronan Cour­ty
Con­tre­basse :
Ronan­Pru­al
Sax­o­phones et clar­inette basse :
Matthieu Pru­al
Pho­to :
Thomas Lan­gou­et